Ce jour là du mois d'octobre 2017 l'été
indien est installé en Périgord Vert depuis une
semaine, il fait 28°. Le soleil brille, Howard, le maître
des lieux, doit aménager son jardin pour que l'instrument
et la musicienne (la musicienne c'est moi....!) puissent fait
sonner le clavier numérique sans être éblouis
et sans surchauffer car l'instrument de musique est fragile, un
joli drap bleu assorti à la couleur de ciel fait l'affaire
et je peux commencer la répétition à l'ombre
avant l'arrivée du public.
L'automne est bien là, la nature étale ses couleurs
chatoyantes sous un ciel d'azur et quel bonheur d'exprimer la
musique au grand air.
Le public arrive de Brantôme et des villages alentours,
majoritairement anglais, certains sont même venus d'Angoulême
pour écouter mes arrangements très particuliers
des uvres du répertoire classique. Chacun s'installe
sur les chaises préparées pour le concert, d'autres
préfèrent écouter assis autour d'une table
en dégustant une tasse de thé. Ainsi une trentaine
de personnes franco-anglaises sont venues passer un automne estival
dans le jardin de Bookstop au fond duquel coule la rivière
qui borde la célèbre abbaye. l'endroit est romantique
à souhait !
Pour immortaliser l'instant Howard prend quelques photos tout
en servant le thé entre autres.
Avant de se séparer, je propose un morceau hors programme,
une des rares compositions de musique impressionniste de Jules
Massenet "L'eau dormante" accompagné de
4 alexandrins dédiés à l'automne. Après
cette uvre particulièrement "zen" le public
part heureux d'avoir passé un instant musicale insolite
et chaleureux.
Assoupie et lassée à
travers l'aulne épais
L'eau glauque ou l'eau d'azur, s'allonge monotone
Sous un ciel grave et tendre où l'âme achève
en paix
Quelque songe alangui comme un rayon d'automne.
Francisque Bochez
- 1896
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